Un voyage en Arménie ? Mais pourquoi ? C’est dangereux, non ? C’est ce que j’ai souvent entendu avant mon départ. Alors oui, ce n’est pas une destination « tendance », et autour de moi, personne n’y était allé. Et c’est peut-être justement pour ça que j’y suis allé. J’avais envie de quelque chose de plus brut, de moins balisé.
Et ce que j’ai trouvé là-bas, c’est un pays attachant, pas toujours simple à cerner, mais sincère. Un endroit où les paysages changent en un virage, où les monastères sortent de la brume comme dans un film, et où les gens vous accueillent avec une générosité, bien souvent autour d’un café.
J’ai parcouru pas mal de route, pris le temps de traîner, de parler avec les gens, de goûter à tout (surtout ce que je ne connaissais pas). Et je suis revenu avec des souvenirs bien ancrés, beaucoup de lavash englouti, des histoires à raconter, et surtout une vraie claque humaine et visuelle. Allez, je vous raconte tout ça, suivez le guide !
Sommaire
Que faire en Arménie ? Les incontournables
Découvrir Erevan, la capitale vibrante
Première surprise en débarquant à Erevan : l’ambiance est bien plus vivante que ce qu’on imagine d’une ex-République soviétique. La ville est rose, littéralement, avec ses bâtiments en tuf volcanique. On sent un mélange de modernité tranquille et de traditions bien ancrées.
Un bon point de départ, c’est la Place de la République, majestueuse, mais sans tape-à-l’œil. Et puis, il y a les Cascades, une structure monumentale qui sert d’escalier géant, de musée à ciel ouvert et de rooftop populaire, surtout à l’occasion du coucher du soleil. En haut, une vue imprenable sur le mont Ararat (quand il daigne se montrer), avec la ville qui s’étale tranquillement en contrebas. Non loin de là, l’Opéra et ses terrasses où il fait bon traîner.
Pour ceux qui aiment fouiner, le Vernissage, un marché à ciel ouvert, est un terrain de jeu parfait. Vieilles reliques soviétiques, tapis arméniens, icônes religieuses, vieilles cartes, tout y est. Et pour les papilles, direction le Gum Market, véritable temple du sucré-salé : pêches séchées, basturma, fromages et gourmandises sucrées.
Sur le plan culturel, ne pas rater la Maison de Lusik Aguletsi, artiste et figure locale disparue récemment, dont la maison est à la fois musée, table d’hôte et immersion dans l’âme arménienne. Le tout dans un décor traditionnel, un peu hors du temps.
Côté édifices religieux, faites un tour à la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur, moderne, mais imposante, qui rappelle que la foi est encore bien vivante ici. En vous balandant dans le centre d’Erevan, vous tomberez probablement sur l’église Katoghiké, l’église la plus ancienne de la capitale.
Infos pratiques | Maison de Lusik Aguletsi
Horaires
Du lundi au dimanche, de 12h00 à 19h00.
Fermeture
Non.
Tarif
Tarif adulte : 2500 AMD & tarif enfant : 1500 AMD. Location de costume traditionnel (1h) : 15 000 AMD.
Enfin, ne manquez pas le Matenadaran, au bout de l’avenue Mashtots à Erevan, un lieu qui abrite une impressionnante collection de manuscrits anciens. C’est l’endroit parfait pour plonger dans l’histoire arménienne à travers des textes religieux, médicaux ou scientifiques magnifiquement conservés, même si l’on n’est pas expert en parchemin.
Infos pratiques | Matenadaran
Horaires
Du mardi au samedi, de 10:00 à 17:50.
Fermeture
Le lundi et le dimanche.
Tarif
Tarif adulte : 1 000 AMD. Gratuit pour les moins de 6 ans.
Explorer Gyumri, capitale culturelle d'Arménie
Deuxième plus grande ville du pays, Gyumri ne joue pas la carte du bling. Ici, c’est l’Arménie dans ce qu’elle a de plus vrai. Des maisons en pierre volcanique, des balcons qui grincent, des rues où le temps a l’air de s’être arrêté. Gyumri a été très touchée par un gros séisme en 1988, et on sent encore les cicatrices.
Prenez le temps de flâner dans le centre historique, poussez une porte au hasard – souvent, on vous invitera à boire un café – et laissez-vous embarquer par la douceur un peu mélancolique de la ville. Ne passez pas à côté de l’église Saint-Astvatatsin (Sourp Astvatsatsin), très photogénique avec ses pierres rouges et noires, ou encore de Sourp Amenaprkitch, imposante et tout en sobriété.
Et pour les amateurs de vieilles pierres et de belles façades, ne manquez pas le Musée national d’architecture et de culture urbaine, installé dans une maison traditionnelle : un vrai saut dans le Gyumri d’antan, entre maquettes, photos d’époque et mobilier typique.
Infos pratiques | Musée national d`architecture et de culture urbaine
Horaires
Du mardi au dimanche, de 11:00 à 17:00.
Fermeture
Le lundi.
Tarif
Tarif adulte : 1500 AMD. Tarif réduit : 650 AMD. Entrée gratuite pour les enfants de moins de 12 ans
S’évader au lac Sevan, la mer d’altitude des Arméniens
Le lac Sevan, c’est un peu la mer des Arméniens. Et honnêtement, ils peuvent en être fiers. De l’eau turquoise à perte de vue, une lumière très cool, et un petit air frais qui fait du bien quand le soleil tape. Parfait pour un pique-nique ou une baignade tranquille.
Pour prendre la mesure du lieu, direction le monastère de Sevanavank, perché sur une presqu’île (qui était une île avant que le niveau baisse…). Oui, il y a quelques marches, mais la vue vaut le souffle. Petit conseil, éviter le week-end si vous cherchez un coin calme, les familles arméniennes adorent y pique-niquer en bande.
Respirer à Dilijan, le poumon vert de l’Arménie
Dilijan, c’est vert, paisible, un peu brumeux parfois, et surtout parfait pour recharger les batteries. Les locaux aiment bien l’appeler la “Suisse de l’Arménie” et on comprend assez vite pourquoi. Le petit centre a été joliment rénové avec ses maisons en bois (style chalets), ses boutiques artisanales (poteries, ébénisteries) et son ambiance de village.
Pour prendre un peu de hauteur, le vrai bon plan, c’est de partir en excursion en 4×4 sur les crêtes autour de la ville. On grimpe sur des pistes de terre, on traverse des paysages de sapins et de prairies, on croise des chevaux semi-sauvage et on finit par un déjeuner en altitude, face aux montagnes.
Lever le verre à Sasunik, fierté viticole de l’Arménie
On ne pense pas forcément au vin arménien, et pourtant… Il y a ici une vraie tradition viticole (certaines traces remontent à 6000 ans, pas mal non ?), et des domaines qui remettent ça au goût du jour.
À Sasunik, non loin de Erevan, la cave Armenia Wine en met plein la vue avec son architecture de château moderne, son chai impeccable et sa boutique à prix doux. La visite vaut le coup, surtout si vous aimez comprendre ce que vous buvez. Et la dégustation à la fin est généreuse – prévoyez de ne pas reprendre le volant tout de suite après. Petite astuce : achetez une bouteille à ramener, elle sera bien plus abordable sur place qu’à l’aéroport.
Infos pratiques | Wine Museum of Armenia
Horaires
Du lundi au dimanche, de 09:00 à 18:00.
Fermeture
Non.
Tarif
Entrée adulte : 3 000 AMD. Entrée pour les 10-18 ans : 1 500 AMD. Gratuit pour les moins de 10 ans.
Plonger dans l’histoire à Garni et Geghard
À une heure de route de Erevan se trouvent deux merveilles qu’il ne faut absolument pas rater. D’abord le temple de Garni, qui claque avec son style gréco-romain improbable au milieu des montagnes. Si vous avez de la chance, vous croiserez des locaux en costume traditionnel.
Infos pratiques | Temple de Garni
Horaires
Tous les jours, de 10:00 à 21:00 l’été, et de 10:00 à 17:00 l’hiver.
Fermeture
Non.
Tarif
Entrée adulte : 1 500 AMD. 100 AMD pour les enfants.
Juste en contrebas, marchez une petite heure (ou descendez en voiture) jusqu’à la Symphony of Stones, formation basaltique ultra-photogénique. Le genre de truc que la nature fait mieux que n’importe quel architecte.
Ensuite, cap sur le monastère de Geghard, creusé directement dans la roche. L’ambiance y est mystique, un peu fraîche même en été, et la lumière qui filtre par les ouvertures crée une atmosphère de film d’aventure. À noter que l’entrée est gratuite.
Si vous aimez les coins un peu planqués, poussez jusqu’au réservoir d’Azat, à proximité. Moins fréquenté, parfait pour un pique-nique ou juste pour observer le panorama, avec le mont Ararat en fond.
Infos pratiques | Symphony of Stones
Horaires
Tous les jours de 09:00 à 18:00.
Fermeture
Non.
Tarif
Prix d’entrée : 300 AMD.
Pour les amateurs de sensations et de panoramas uniques, ne manquez pas l’occasion de faire un tour en montgolfière à Garni. Dès l’aube, vous vous élevez doucement au-dessus de la vallée de l’Azat. La lumière matinale donne aux paysages une magie particulière, et la sensation de flotter au-dessus de ces trésors naturels est inoubliable. Une façon originale et paisible de découvrir cette région sous un angle totalement différent.
Où manger en Arménie ?
- Katsin : adresse chic, avec cuisine fusion et plats traditionnels.
- Lavash : un lieu moderne où goûter les classiques de la cuisine arménienne.
- Louis Charden : viennoiseries fraîches, cafés de qualité et ambiance cosy.
- Crumbs : viennoiseries artisanales, pains frais, parfait pour démarrer la journée.
- 782 : une cuisine arménienne revisitée avec une touche moderne.
- Green Bean : café de qualité, ambiance agréable, proche des Cascades.
- Gwoog Gastrohouse : une petite perle à Gyumri pour manger local, simple et bon.
- Cherkezi Dzor-Gyumri’s Fish Restaurant : lieu parfait pour déguster du poisson frais et grillé sur place.
- Toon Armeni Restaurant : cantine cosy, portions généreuses, ambiance accueillante et prix doux.
Où séjourner en Arménie ?
À l’Holiday Inn Yerevan – Republic Square, vous êtes en plein centre, à deux pas de la place de la République. L’hôtel est moderne, confortable, et les chambres offrent une chouette vue sur l’effervescence de la capitale — parfait pour se poser après une journée à arpenter Erevan sans s’éloigner du cœur de l’action. Le rooftop est également très sympa.
Quant au Radisson Hotel & Spa Gyumri, c’est le spot détente après une grosse balade dans la seconde ville d’Arménie. La piscine couverte et le spa vous attendent pour décompresser tranquille, dans un cadre cosy et chargé d’histoire. Bref, idéal pour recharger les batteries avant de repartir explorer Gyumri.
Arménie, les infos pratiques
En Arménie, la monnaie locale est le dram (AMD), mais les cartes bancaires sont largement acceptées et des bureaux de change sont facilement accessibles. Pour la plupart des nationalités (dont la France), aucun visa n’est nécessaire, un passeport suffit pour entrer dans le pays.
Le décalage horaire est de +2 heures par rapport à la France, ce qui facilite l’adaptation lors de votre séjour.
Erevan est bien desservie avec plusieurs vols directs depuis la France, notamment depuis Paris (Orly ou CDG). Des compagnies comme Air France, Transavia ou FlyOne Armenia assurent des vols directs d’environ 4 à 5 heures. Les horaires sont variés, ce qui rend le voyage vers la capitale arménienne plutôt simple et accessible.
Je vous conseille de visiter l’Arménie au printemps ou à l’automne, des périodes où le climat est agréable et les sites touristiques moins fréquentés. L’été peut aussi être une option intéressante grâce au soleil et aux longues journées, mais attendez-vous à plus de monde, surtout dans les endroits populaires.
En gros, privilégiez la période d’avril à octobre pour profiter d’une météo clémente.
À votre arrivée en Arménie, pensez à organiser vos déplacements pour profiter au maximum. La manière la plus simple et confortable de visiter est souvent de louer les services d’un chauffeur pour la journée : il connaît bien les routes, s’adapte à vos envies et vous permet de vous concentrer sur la découverte sans stress.
Pour les plus indépendants, la location de voiture est aussi possible, avec des prix raisonnables et une liberté totale pour explorer les environs à votre rythme.
Merci pour votre lecture. J’espère vous avoir donné l’envie de découvrir l’Arménie, à travers mes conseils et bonnes adresses. Pour suivre mes aventures, je vous donne également rendez-vous sur mon compte Instagram !
Ce reportage a été réalisé en collaboration commerciale avec l’office de tourisme d’Arménie. Bien entendu, le contenu de cet article est entièrement rédigé de manière indépendante et je reste libre de mes appréciations.